20 novembre 2024
Syndicat FOCeA

MDPH CeA : Des conditions de travail désastreuses occasionnant arrêts de travail et départs sans précédent !

Temps de lecture estimé : 3 min

Très attachés à leur mission de service public, de nombreux agents de la MDPH constatent, avec tristesse et révolte, l’indéniable dégradation du service public rendu par la MDPH, au détriment d’une population très fragile. Cela engendre un profond mal-être, des départs massifs et des arrêts maladies fréquents d’agents motivés et impliqués.

En effet, la réorganisation complète de la MDPH imposée par la Direction avec le soutien de la DGA Solidarités consiste en une taylorisation du travail. Les agents voient leurs compétences déniées et leur fierté pour la qualité du service piétinée. Depuis le démarrage de la réorganisation initiée en 2022, au moins 14 agents titulaires ou contractuels ont quitté la MDPH côté 68.

 

Des équipes décimées, un savoir-faire perdu, un savoir-être mis à mal !

 

Avant cette nouvelle organisation, la totalité des demandes du pôle enfance (MDPH68) était traitée avant la fin du mois de juin. Actuellement le retard d’instruction des dossiers pour les enfants, en particulier les parcours de scolarisation, est tel que début octobre 2024, le stock de dossiers à instruire n’était toujours pas résorbé.

Côté adultes, il peut se passer 50 jours avant que la simple recevabilité du dossier soit établie, ce qui n’est que la première étape avant l’instruction puis la validation en CDAPH précédent un éventuel versement.

Les travailleurs sociaux voient leurs missions et approches disqualifiées, le travail de partenariat territorial et institutionnel détruit, leurs alertes méprisées. Ils constatent avec tristesse et révolte « la destruction de masse d’un service qui roulait parfaitement bien ».

La dégradation du service rendu par la MDPH Alsace est telle que des Conseillers d’Alsace, soucieux de soutenir une structure dont ils connaissent l’importance, ont proposé de participer à l’étude de recevabilité des dossiers ! Mais où va-t-on ??

 

Départ de tous les médecins titulaires de la MDPH68 !

 

Les médecins titulaires semblent poussés vers la sortie, alors même que l’ensemble des employeurs territoriaux, en France, font face à de grandes difficultés pour en recruter !

En effet, au niveau du pôle évaluations médicales et paramédicales, notre organisation syndicale s’inquiète de manquements graves quant au respect du secret médical et des règles déontologiques :

  • Le dossier médical serait accessible à tous ou presque tous les agents de la MDPH,
  • Des avis médicaux de médecins de la MDPH non respectés ni pris en compte,
  • Des pressions pour éviter tout recours au tribunal administratif par des usagers insatisfaits, même si cela doit se faire au détriment de personnes ayant réellement besoin de l’outil MDPH concerné.

Face à ces graves manquements, le syndicat FOCeA envisage très sérieusement de saisir la Commission Nationale Informatique et Liberté (CNIL) ainsi que le Conseil National de l’ordre des médecins.

 

Réorganisation ou pulvérisation de la MDPH ?

 

Devant les différents témoignages reçus, notre organisation syndicale s’interroge ouvertement sur les méthodes managériales mises en œuvre dans le cadre de la réorganisation.

Ce qui apparaît comme la destruction minutieuse de toute l’organisation construite précédemment, et qui fonctionnait, la violence du mal-être évoqué par nombre d’agents, nous évoque une pulvérisation de l’ex-MDPH68 plutôt qu’une réorganisation qui aurait repris « le meilleur » de chacune des deux anciennes MDPH du territoire de la CeA.

 

La direction de la MDPH rejette tout dialogue social !

 

Le projet de réorganisation a été présenté au comité social (CS) de la MDPH le 28 juin 2024. Toutes les organisations syndicales y siégeant ont rendu un avis défavorable au projet en votant contre. Cela a conduit la direction de la MDPH à convoquer un nouveau CS le 10 juillet 2024, au cours duquel l’ensemble des représentants du personnel a une nouvelle fois manifesté son opposition au projet de réorganisation.

Au cours de ces deux séances, la direction a refusé de répondre aux représentants du personnels qui demandaient des précisions sur l’organigramme envisagé, lequel n’était même pas présent dans le dossier.  Cette rétention délibérée d’informations a empêché les représentants du personnel d’exercer correctement le mandat pour lequel ils ont été élus, et de se prononcer précisément sur l’organisation projetée.

 

Au regard des dysfonctionnements majeurs, principalement imputables à la direction de la MDPH soutenue par la DGA Solidarités, et qui impactent considérablement la santé et le moral des agents, FOCeA a demandé en URGENCE :

  • La mise en place d’un audit RPS et organisationnel par un cabinet compétent dans champ du handicap, avec une audition de chaque agent, y compris des agents ayant quitté le GIP depuis 2021, avec participation des représentants du personnel au comité de pilotage
  • L’ouverture d’une enquête administrative au regard des manquements graves et inquiétants quant au non-respect du secret médical de manière générale et au non-respect des avis médicaux rendus par les médecins de la MDPH

 

Enfin, vous trouverez ci-dessous le long courrier que nous avons adressé au Président BIERRY, président de la MDPH CeA, pour lui relater précisément la situation. Sa sensibilité à la santé et à la sécurité des agents ainsi qu’au service public alsacien, présumé de qualité, devrait, en toute logique, l’inviter à (ré)agir.

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Pour FOCeA, c’était clairement mieux avant…

 

FOCeA

13 octobre 2024
FOCeA

Temps de travail / Routes : FOCeA arrache l’amplitude maxi de 12h !

Temps de lecture estimé : 2 min

Depuis le début de l’été, le syndicat FOCeA a poussé l’Administration à entamer des discussions avec les organisations syndicales face au rejet plutôt unanime, par les agents et encadrants des services routiers et autoroutiers, de l’organisation de travail mise en place depuis le 1er juillet dernier (relire ICI) suite au jugement du tribunal administratif de Strasbourg du 9 avril 2024. La presse s’en est d’ailleurs fait l’écho conduisant, mi-juillet, le Président BIERRY à s’adresser par courrier à tous les agents des routes, non sans maladresse, en accablant notre organisation syndicale. La colère n’est hélas pas souvent bonne conseillère, mais là n’est pas le sujet.

Malgré tout, le syndicat FOCeA a activement participé à la demi-douzaine de réunions qui se sont tenues dès fin juin, et a apporté, de manière incontestable, une contribution majeure aux débats en vue de l’organisation de la campagne de viabilité hivernale à venir. D’autres organisations syndicales, complètement hors-sujet, y ont seulement fait acte de présence, comme bien souvent d’ailleurs.

 

 

Nous nous sommes tout d’abord fermement opposés à la réduction de la période de viabilité hivernale comme l’envisageait l’Administration sur proposition d’une organisation syndicale. Nous avons également rappelé, avec la même fermeté, notre revendication MAJEURE consistant à revenir à l’organisation en vigueur avant le 1er juillet 2024, en y intégrant bien évidemment le retour aux garanties minimales de base (10h de travail quotidien maxi, 12h d’amplitude quotidienne maxi, 48h de travail hebdo maxi) à l’ISSUE d’une intervention aléatoire et en l’absence de toute nouvelle intervention aléatoire. Une telle organisation, souhaitée par une immense majorité d’agents, a le mérite d’être simple à gérer au quotidien et de respecter les temps de repos dus aux agents tout en les faisant travailler lorsque celà est absolument nécessaire pour assurer la sécurité des usagers. Ce scénario étant entre les mains de la Cour d’Appel de Nancy, nous avons néanmoins fait des propositions transitoires, bien qu’insatisfaisantes, pour que le service hivernal puisse être assuré.

 

FOCeA se prononce contre le projet de DOVH 2024/2025 !

 

A la suite de ces discussions, s’est tenu le 7 octobre dernier un comité social territorial (CST) au cours duquel a ainsi été examinée la modification de dossier d’organisation de la viabilité hivernale (DOVH). A cette occasion, nous avons ouvertement protesté contre la suppression du responsable d’intervention VH d’après-midi en réseau bidirectionnel. Nous avons dénoncé la gestion des interventions sécurité par un binôme composé d’un RI et d’un seul agent sur ce même réseau et avons déploré la non prise en compte de nos propositions pourtant constructives sur ce point. Nous avons également souligné que l’organisation retenue par l’Administration impliquait nécessairement une baisse des niveaux de service pour les usagers et par voie de conséquence un non respect des engagements de la Collectivité à leur égard. Au regard de ces éléments, les représentants FOCeA ont voté contre le projet présenté, encore une fois, seuls.

 

Quid de l’amplitude maximale de travail de 12 heures?

 

Par ailleurs, nous sommes revenus sur la question de l’amplitude maximale de travail fixée à 12h que l’Administration a toujours refusé d’appliquer, malgré nos demandes récurrentes, estimant que rien ne l’y obligeait. Face à une telle posture contraire au bon sens, nous avons soulevé en CST que :

« la méconnaissance des garanties instituées tant par le droit de l’Union européenne que par le droit national en matière de durée maximale journalière et hebdomadaire de travail et de durée minimale journalière et hebdomadaire de repos est susceptible de porter atteinte à la sécurité et à la santé des agents en ce qu’elle les prive du repos auquel ils ont droit. Une telle méconnaissance leur cause, par elle-même, un préjudice dont ils peuvent demander la réparation »

Alors que nous nous battions depuis des années, en vain, pour que l’amplitude maximale de 12h soit enfin respectée hors interventions aléatoires, l’Administration a subitement « concédé », pour reprendre ses propres termes, à respecter cette amplitude en semaine. Elle est soudainement devenue soucieuse de prendre en considération la santé et la sécurité des agents…. Pour FOCeA, il ne s’agit en aucun d’une concession mais bien du respect de la réglementation, n’en déplaise à la Direction des Routes !

 

Ordre/contre-ordre : quelle crédibilité dorénavant

pour La Direction des Routes ?

 

Ainsi, tout agent qui sera amené à effectuer, en semaine, une intervention aléatoire à 2h du matin par exemple, sera mis au repos au plus tard à 14h du fait de l’atteinte de l’amplitude maximale de 12h, qu’il ait ou non atteint les 10h de travail quotidien.

Le dossier est toutefois loin d’être clos. En effet, comme nous vous l’avons déjà indiqué, notre organisation syndicale a elle-même contester une partie du jugement rendu par le tribunal administratif de Strasbourg dans la mesure où les juges ont statué bien au delà de la demande de notre organisation syndicale qui consistait à revenir à l’application des garanties minimales (10h de travail quotidien, 12h d’amplitude) lorsque l’intervention aléatoire est TERMINEE. Nous avons d’ailleurs vivement invité la Collectivité à s’aligner strictement sur le raisonnement de FOCeA devant la Cour d’Appel afin d’obtenir une révision partielle du jugement. Une réflexion serait en cours….

Enfin, et suivant la tournure que prendra la suite ce dossier, nous envisageons de proposer à nos adhérents une action en vue de leur indemnisation financière par la Collectivité du fait des multiples dépassements, depuis des années, des 10h maximales de travail quotidien et des 12h maximales d’amplitude de travail journalière. Nous tenons particulièrement à remercier ces adhérents pour leur soutien et leur confiance, en dépit des actions de déstabilisation dirigées contre notre organisation syndicale (et certains de nos représentants), que certains aurait bien aimé voir affaiblie. Ils n’ont en effet pas oublier tout ce que FOCeA a pu leur apporter et continuera, avec détermination, à leur apporter!

 

Merci de croire en FOCeA !

FOCeA

2 septembre 2024
FOCeA

Situations des ASFAM en CCPD : FOCeA obtient le respect de leurs droits !

Temps de lecture estimé : 2 min

Au mois de décembre 2023, les représentantes FOCeA siégeant au sein de la Commission Consultative Paritaire de la CeA (CCPD-CeA) nous ont fait part de graves difficultés dans l’organisation des séances de cette commission, chargée principalement d’examiner les dossiers de retrait, de suspension d’agrément ou de licenciement des assistants familiaux. Bien souvent complexes, ces dossiers étaient transmis à peine quelques jours avant la séance ce qui ne permettait pas aux membres de la CCPD-CeA d’en prendre connaissance dans un délai raisonnable et ce qui privait les ASFAM concernés du respect de leurs droits à une juste défense.

 

 

Par courrier du 10 janvier 2024, le syndicat FOCeA a donc sollicité le Président de le CeA, Frédéric BIERRY, en l’invitant à bien vouloir revoir la pratique de ses services de manière à transmettre aux membres de la CCPD-CeA les éléments d’appréciation des situations au moins 15 jours avant chaque séance, conformément au code de l’action sociale et des familles :

 

 

Par courrier en date du 28 février 2024, le Président de la CeA, nous a informés qu’il n’avait pas l’intention de modifier la procédure mise en œuvre par ses services lors de la convocation de la CCPD-CeA. Il estimait en effet qu’en envoyant aux représentants élus des ASFAM, quinze jours avant la réunion de la CCPD-CeA, la liste des situations inscrites à l’ordre du jour de la prochaine séance, comportant seulement les noms et coordonnées des professionnels concernés, la Collectivité respectait parfaitement le code de l’action sociale et des familles ainsi que le règlement intérieur de la CCPD-CeA:

 

 

CONVAINCUS et DETERMINÉS !

En profond désaccord avec ce positionnement qui ne permet pas de respecter le droit des ASFAM de voir leur situation examinée objectivement, nous avons décidé d’adresser, le 24 avril dernier, un recours gracieux au Président de la CeA contre cette décision. Nous lui avons en effet indiqué que, contrairement à ce qu’il soutenait, le code de l’action sociale et des familles lui imposait, lorsqu’il envisageait de retirer un agrément, d’y apporter une restriction ou de ne pas le renouveler, de saisir pour avis la CCPD en lui indiquant les motifs de la décision envisagée à l’égard du ou des professionnels concernés. Cela impliquait nécessairement de transmettre aux représentants élus de la CCPD-CeA les éléments d’appréciation de ces situations dans un délai raisonnable, de manière à ce que ces représentants puissent exercer pleinement leurs prérogatives en disposant d’un temps d’analyse suffisant. Nous avons encore insisté sur le fait que les professionnels concernés étaient, à notre sens, privés de la garantie que leur situation soit examinée de manière équitable :

 

 

Revirement de situation ! 

 

Notre détermination a finalement payé ! Contre toute attente, le Président de la CeA a revu totalement sa position initiale et nous a informés qu’à compter de la rentrée de septembre 2024, les services de la Protection Maternelle Infantile (PMI) adresseront dorénavant les synthèses de chaque situation qui sera soumise pour avis aux membres de la CCPD-CeA, quinze jours avant la séance de la commission, en même temps que l’ordre de jour. De même, le sens de la décision envisagée à l’encontre de l’ASFAM sera dorénavant communiqué aux professionnels concernés, ainsi qu’aux membres de la CCPD-CeA avec la convocation. Il nous a été précisé que ces nouvelles modalités d’organisation des CCPD-CeA étaient motivées par la volonté de permettre aux représentants élus en CCPD d’exercer leurs prérogatives et d’examiner les situations dans des délais raisonnables. Précisément ce que nous revendiquions depuis des mois !

 

 

Enfin, il nous a été indiqué que les services de PMI organiseront un groupe de travail auquel seront associés des représentants élus des ASFAM, membres de la CCPD CeA, au courant du dernier trimestre 2024, afin de proposer des axes d’amélioration pour une simplification des procédures, de l’organisation et pour une rédaction plus efficace des synthèses. Soucieux de défendre les intérêts des ASFAM, FOCeA y prendra toute sa place !

 

FOCeA, le syndicat qui se bat pour le respect de vos droits ! (et c’est loin d’être fini…)

 

FOCeA

20 août 2024
FOCeA

Levée (partielle) des restrictions au télétravail au sein de la DGA Solidarités !

Temps de lecture estimé : 2 min

Dans une récente actu (relire ICI), nous vous avions informés être intervenus auprès de la Collectivité au sujet des restrictions apportées par la DGA Solidarités dans le cadre de la campagne du télétravail 2024/2025. Alors qu’ils remplissaient pourtant les conditions d’éligibilité au télétravail, bon nombre d’agents de la DGA Solidarités s’étaient vus limiter ou même refuser le nombre de jours de télétravail souhaité, souvent oralement, avant même de saisir leur demande dans l’application informatique dédiée.

 

 

La DGA Solidarités avait ainsi décidé, en catimini, que les agents relevant de son périmètre pourraient bénéficier au maximum d’une journée de télétravail par semaine. Dans certains territoires, le télétravail avait même été réduit à une demi-journée par semaine pour les agents à temps partiel. De telles modalités étaient, selon nous, tout simplement contraires à la Charte du Télétravail en vigueur au sein de la Collectivité.

Bien des agents avaient dès lors renoncé à leur demande initiale afin notamment d’éviter de contrarier les directives portées par leur hiérarchie directe.

 

L’intervention de FOCeA déterminante !

 

Nous avons été entendus par le Président BIERRY que nous remercions sur ce dossier. Par courrier du 1er août dernier, il nous a informés que les consignes en matière de télétravail avaient été récemment re-clarifiées au sein des directions de la DGA Solidarités et que les agents de ces directions pourraient bénéficier, à l’instar des autres agents de la Collectivité, des dispositions relatives au télétravail leur permettant de demander jusqu’à 2 jours de télétravail:

 

 

Concrètement, à compter du 1er septembre prochain, les agents de la DGA Solidarités qui le souhaitent vont pouvoir réaliser une demande de modification de leur autorisation de télétravail 2024/2025, qui sera soumise à nouvelle validation de leur hiérarchie.

 

Une première avancée qui en appelle une autre …

 

Si la situation des agents disposant d’une autorisation de télétravail 2024/2025 a bien été prise en compte, tel n’est pas encore le cas de ceux qui n’en dispose pas du fait de leur renoncement à faire une demande sur le portail pendant la campagne. Il est en effet parfois très délicat pour des agents de déposer une demande pour une journée ou plusieurs journées de travail alors que leur responsable hiérarchique s’y est préalablement opposé oralement, en application des consignes générales qu’il a lui-même reçu. Une telle démarche revient à s’opposer de manière frontale à une directive portée par son responsable hiérarchique et émanant du sommet de la DGAS, ce qui peut être mal perçu.

Aussi, nous avons donc tout récemment demandé à ce que les agents qui ne disposent pas d’autorisation de télétravail 2024/2025 au sein de la DGA Solidarités aient la même chance de pouvoir modifier leurs choix. Nous avons ainsi proposé à l’Administration que leur soit donnée la possibilité de déposer exceptionnellement une demande « hors campagne » d’autorisation de télétravail. Cette demande est en cours d’étude. A suivre ….

 

Au coeur de vos préoccupations,

FOCeA est là pour vous !

 

FOCeA

14 août 2024
FOCeA

Campagne avancements et promos 2024 – Quelques inFOs utiles

Temps de lecture estimé : 2 min

Vous êtes plusieurs à avoir sollicité le syndicat FOCeA dans le cadre de la campagne 2024 des avancements de grade et de promotions internes (changement de cadre d’emploi) après avoir reçu un mail d’une autre organisation syndicale (OS) vous proposant, très généreusement, de soutenir votre candidature. De telles pratiques, basées sur une supposée marque d’intérêt à l’égard de votre situation, nous interpellent dans la mesure où elles peuvent s’avérer trompeuses. Aussi, il nous a paru utile de vous apporter quelques informations précises et concrètes à l’heure où nous finalisons les propositions FOCeA.

 

 

Il est tout d’abord utile de comprendre comment sont faites les propositions conduisant à l’établissement des tableaux d’avancement et des listes d’aptitude.

Chaque année, les OS ainsi que chaque responsable hiérarchique reçoivent les listes des agents promouvables, chacun établissant ses propositions et ses priorités sur la base de critères propres.

L’administration est quant à elle tenue de promouvoir les agents qu’elle estime les plus méritants après comparaison des mérites respectifs des candidats. En ce qui concerne les OS, ces propositions sont nécessairement faites à l’aveugle, car nous n’avons aucun moyen de comparer les mérites des candidats entre eux. Les membres des CAP (commissions administratives paritaires) n’ont en effet plus accès aux comptes rendus d’évaluation en raison de la réduction de leurs compétences suite à la loi de transformation de la fonction publique de 2019. Seule l’administration dispose aujourd’hui des éléments comparés d’appréciation, qu’elle n’a d’ailleurs pas le droit de nous communiquer.

Cette année encore, une OS en particulier a contacté la très grande majorité des agents promouvables en vue de proposer son soutien à leur candidature à la condition de transmettre notamment leur CV et leurs dernières évaluations. Si certains agents se sentent ainsi pris en considération, un problème se pose néanmoins rapidement : le nombre de places disponibles. Ce nombre étant strictement limité (parfois une seule possibilité pour 50 agents éligibles), comment est il ainsi possible de soutenir toutes les candidatures que recevrait cette OS … ?

 

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient …

 

Pour revenir au processus, et indépendamment des propositions des OS, l’Administration privilégie de manière générale les lauréats d’examen professionnel et attribue les places restantes aux autres candidats sans examen professionnel. Elle privilégie également les agents en décalage grade/fonction pour les promotions, seul véritable moyen de régulariser leur situation. Par ailleurs, un délai de 3 ans minimum doit s’écouler entre deux changements de grade (sauf rares exceptions).

Ces principes s’imposent à nous car nous ne sommes pas décisionnaires. Nous devons nous y tenir car toute proposition qui en sortirait serait rejetée.

Dans ces conditions, à FOCeA, nous proposons aussi les lauréats d’examens professionnels et privilégions en parallèle nos adhérents. Après ces premiers filtres, s’il reste encore des places, nous privilégions l’ancienneté dans le grade, en partant du principe que tous les candidats sont dans l’absolu méritants.

Pour ce qui est des promotions plus spécifiquement (changement de cadre d’emplois), nous proposons en priorité nos adhérents en décalage grade/fonction car la collectivité les régularise par le biais de la promotion. Quelqu’un qui n’est pas en décalage grade-fonction est aujourd’hui désavantagé par rapport à quelqu’un qui l’est (rupture de l’égalité des chances) et n’a quasiment aucune chance d’être promu. Le stock ne s’épuise jamais, la Collectivité continuant à créer de nouvelles situations décalées.

 

Nous soutenons en priorité celles et ceux

qui font l’effort de nous soutenir

 

Les propositions des OS se matérialisent cette année par le fait de cocher dans une application informatique le nom de candidats parmi d’autres, sans autre formalité et sans possibilité de motivation. La chaîne hiérarchique fait quant à elle des propositions qu’elle est tenue de motiver.

Avant que les résultats ne soient publiés, les OS sont conviés à une réunion de présentation des propositions de l’Administration, en principe en octobre, qui dure 2h maximum. Au court de cette réunion, nous tentons, à la marge, d’ajouter quelques noms d’agents « oubliés ». L’OS qui a contacté tous les agents pour avoir leur CV et leurs évaluations n’intervient quant à elle quasiment pas à l’oral.

Une fois les tableaux d’avancement et les listes d’aptitude publiés, cette même OS envoie un mail à la plupart des agents promus pour les féliciter. Elle ne précise pas ouvertement dans son mail qu’elle est intervenue pour appuyer cet avancement, mais la succession des deux mails en début et en fin de campagne peut laisser penser que son intervention a été déterminante, ce qui n’est pas le cas en réalité. Cela est d’autant plus vrai qu’elle propose TOUS les agents qui répondent de bonne foi à son appel, mais elle ne se préoccupe pas du nombre de places réellement disponibles. Ainsi, ceux qui sont « passés » avec cette OS et qui sont sur le tableau définitif pensent qu’elle les a ardemment défendus alors qu’en réalité, elle a juste coché une case. Et elle a beau jeu de dire aux candidats déçus qu’elle les a proposés mais que l’Administration ne les a pas retenus. Bref, ce ne sont pas des méthodes que nous pratiquons à FO. Nous ne proposons pas plus d’agents que le nombre de places disponibles.

 

Nous vous devions la vérité  !

FOCeA